Comment rompre une période d’essai ?
Nous ne sommes pas en présence d’une procédure de licenciement et de toute la lourdeur que cette procédure implique.
L’employeur n’a pas à justifier les raisons ou les motifs de la rupture dans son courrier. Évidemment, pas de discrimination ou de rupture de période d’essai déguisée en sanction disciplinaire.
Pas de formalisme
La rupture peut tout aussi bien être verbale ou par mail vu qu’il n’y a pas de formalisme.
Mais on ne vous le recommande pas vraiment (notamment pour le mode de preuve). Préférez le bon vieux courrier remis en main propre contre décharge ou le courrier recommandé avec accusé réception.
Aucune indemnité n’est due sauf les indemnités de congés payés que le salarié a cumulées sur la période de travail.
Rupture d’essai donc délai de prévenance
Avant de rompre définitivement l’essai, il y a un délai de prévenance à respecter. C’est comme un préavis, mais pour la période d’essai.
Les délais entre le moment où l’employeur rompt l’essai et la sortie du salarié sont les suivantes :
- 24 heures en cas de présence inférieure à huit jours
- 48 heures entre huit jours et un mois de présence
- Deux semaines après un mois de présence
- Un mois après trois mois de présence.
Si c’est le salarié qui souhaite rompre la période d’essai, il devra prévenir la société, en respectant lui aussi un délai de prévenance, à savoir :
- 24 heures à l’avance si sa durée de présence est inférieure à huit jours
- 48 heures au-delà.
Attention de ne pas faire l’erreur suivante : le délai de prévenance ne rallonge pas la période d’essai.
Exemple :
Si à la fin des deux mois d’essai, l’employeur décide de rompre la période d’essai, il doit respecter le délai de prévenance de deux semaines. Mais là vous vous demandez : mais comment va t il faire ? Il doit tout simplement dispenser le salarié d’effectuer le délai de prévenance et payer les deux semaines sous forme d’indemnité compensatrice.