S’il y a bien une (voire plusieurs) question(s) qui revient tous les ans à la même période du mois de mai : le jour de la Pentecôte est-il encore un jour férié ? Est-ce que je travaille vraiment gratuitement ce jour-là ?
Nous allons répondre à ces questions (et bien plus encore), mais tout d’abord, quelques explications.
Origine
La Pentecôte est une fête chrétienne qui célèbre la venue du Saint-Espr… Ah ! on me signale que je suis remonté trop loin sur les origines de cette journée.
Blague à part, la « journée de solidarité » a été créée en 2004 par le gouvernement Raffarin, suite à la canicule de 2003.
Le but : une meilleure prise en charge des personnes âgées et des handicapées grâce à cette journée supplémentaire travaillée par les salariés et non payée.
Les jours fériés sont donc passés de 11 jours à 10 jours.
Le financement
Comme indiqué précédemment, cette journée travaillée n’est pas « payée ».
Sur votre bulletin de salaire, vous avez dû voir, sur les TRÈS nombreuses lignes qu’il compte, une ligne « contribution solidarité autonomie » et un taux de 0,3% de cotisation patronale.
Cela correspond à la journée de travail un lundi de Pentecôte non payé.
L’employeur verse ce montant à l’URSSAF et, pour « rattraper » cette cotisation, vous devez travailler une journée supplémentaire dans l’année (la base de travail d’une journée étant de 7 heures).
En pratique
Cette cotisation est indolore.
Ce que nous entendons par là : votre salaire ne baisse pas d’un coup en Mai car vous avez travaillé le lundi de Pentecôte.
Par abus de langage, on dit que cette journée n’est pas payée, mais vous devez simplement travailler une journée supplémentaire sur l’année.
L’évolution
Depuis 2008, le lundi de Pentecôte est redevenu férié et chômé (article L3133-1 du Code du travail) avec une liberté laissée à l’employeur de fixer librement la date vers un autre jour férié (sauf le 1er mai).
D’où un certain flou récurant…
Les possibilités
Elles sont nombreuses pour le salarié :
- Il travaille normalement le lundi de Pentecôte : on ne se pose pas la question, c’est la journée de solidarité
- L’entreprise « offre » cette journée, car elle ne retire pas un jour de congé
- Il ne travaille pas, car il pose un jour de congé ou de RTT : un jour est déduit de son compteur de congé ou RTT
- Le salarié travaille un autre jour férié
Il est conseillé de faire apparaître sur le bulletin de salaire que la journée de solidarité a été effectuée ou payée.